La
maison du souvenir.
La sonnerie retentit
dans toutes les classes de l'école. Chaque élève s'empressa de
ranger son cartable pour pouvoir enfin rentrer chez lui.
Les cris des enfants
envahirent la cour de récré, certains se précipitèrent vers leurs
parents, contents de pouvoir enfin rentrer chez eux, alors que
d'autres attendirent patiemment l'arrivée des retardataires...
Petit à petit,
l'école se vida… Mais une petite fille était toujours là, assise
devant la grille, elle attendait…
"-Hé la
nouvelle! Qu'est ce que tu fais encore là?" lui cria un de ses
camarades qui était sur le point de partir.
Il était accompagné
de deux autres garçons, occupés à rire tout en regardant la petite
fille.
"-Je m'appelle
Emilie, et pas "la nouvelle", marmonna la fillette en
râlant.
-Ah ouai…! Et dit
moi EMILIE, qu'est ce que tu fais encore là? Ton papa t'aurait il
oubliée? Dit-il d'un ton sarcastique.
-Non, c'est juste
qu'il a beaucoup de travail…répondit elle, sans le regarder.
-Et ta maman alors? Lui
demanda un autre garçon."
La petite Emile fut
surprise par cette question et resta un moment silencieuse. Puis elle
se leva doucement, et se retourna vers la bande de garçons.
"-Ma maman et mon
papa ont divorcé, c'est pour ça que je la vois moins, dit elle
calmement, Mais bon ce n'est pas grave parce que comme ça, ça me
fait deux fois plus de cadeaux à chaque fête!! Dit-elle avec un
grand sourire moqueur."
-Ou... ouai c'est
ça, répondis l'un des garçons un peu hésitant et presque jaloux.
Je suis sûr que tu mens d'abord! Parce que ta maman elle est même
pas venue à la réunion parents- élèves!
A tout les coups,
Ton père et toi êtes tellement bêtes, qu'elle vous a
laissé et qu'elle veut plus vous voir!"
Les trois sales
gosses se mirent à rire de bon cœur. Emilie ne disait rien, lorsque
soudain, elle poussa l'un d'entre eux qui se retrouva à terre.
"-Retire ce que
tu as dit! Cria la petite fille en colère."
Surpris, le garçon ne
savait quoi répondre. C'est alors qu'une femme les appela, leur
disant que s'ils ne se dépêchaient pas, ils seraient en retard pour
leur entraînement de foot.
Les jeunes garçons
profitèrent alors de cette occasion pour fuir.
"-Je ne le
retirerai pas d'abord! Cria t il lorsqu'il fut hors de porter
d'Emilie. Et puis de tout façon il n'y a que la vérité qui
blesse!"
Et ils partirent,
laissant la petite fille seule, triste et en colère.
"-C'est faux,
ma maman ne m'a pas abandonnée… marmonna t elle. Et puis même si
c'était vrai, je m'en fous! Dit-elle en chottant
dans une pierre. Je n'ai pas besoin d'elle. Ni de papa d'ailleurs. De
toute façon il n'est jamais là!
Elle attrapa alors
sa mallette et se mit à marcher.
Emilie était bien
décidée à prouver à tout le monde qu'elle pouvait se débrouiller
toute seule. Et ça même pour rentrer chez elle. Après tout, elle
n'habitait pas si loin que ça. Si son père venait la chercher c'est
surtout parce qu'ils étaient nouveau dans le quartier.
Il y a un mois
d'ici, le père d'Emilie dû déménager en ville à cause de son
travail. Ce qui ne plaisait pas à Emilie.
Elle voulait rester
avec ses amis, à la campagne. Là-bas tout était beau et coloré,
alors qu'ici tout était gris! Les animaux étaient remplacés par
des voitures, et l'odeur des champs par celle de la pollution!...
Seule l'odeur des
bouses de vaches ne lui manquaient pas. Surtout que là-bas, les
grands avaient pour habitude de faire des farces en plaçant des
pétards à l'intérieur de celles-ci.
Dans ces cas là, il
fallait courir vite, sinon tu te retrouvais avec plein de bouse sur
tes vêtements, et des parents pas vraiment content…
Mais malgré tout,
cela reste de très bons souvenirs qui ne font que rendre Emilie plus
triste et nostalgique…
Perdue dans ses
pensées, Emilie marchait sans vraiment se rendre compte du chemin
qu'elle prenait… Quand soudain une voix retentit derrière elle:
-"Tu ne serais
pas perdue mon enfant?" dit la voix.
Emilie se retourna
et aperçu une vielle femme sur son balcon qui coupait du vieux pain
pour le jeter à une horde de pigeons qui mangeaient sur le trottoir.
-"Non, tout va
bien, je sais ou je vais… mentit la petit fille qui n'était pas
très rassurée.
La vielle femme lui
faisait peur. Emilie trouvait qu'elle ressemblait à une sorcière,
peut être qu'elle voulait l'attirer chez elle pour la manger, comme
celle d'Hansel et Gretel …
La fillette se mit
alors à paniquer. Elle commença à courir vers un petit sentier
caché entre les maisons pensant qu'elle y serait en sécurité.
-"Ne va pas par
là, lui cria la femme aux pigeons, car il y a une maison qui…
Mais malheureusement la
petite fille était déjà trop loin et ne l'entendit pas…
Emilie courait et
courait dans ce mystérieux sentier. C'était très étrange
d'ailleurs, car plus elle avançait plus la nature prenait le dessus
sur la ville. Les arbres et les plantes en venaient à recouvrir le
ciel. Et plus Emilie avançait, plus il faisait sombre. Mais la
sorcière aux pigeons lui faisait bien plus peur, alors elle continua
à courir, jusqu'à ce que la lumière refasse son apparition au bout
du sentier.
La fillette accéléra
encore plus, et lorsqu'elle crut que tout était enfin terminé, elle
s'arrêta net.
Une énorme maison,
non, plutôt un petit château, avec sa tour dans laquelle se
trouvait toujours la chambre de la princesse, trônait au milieu d'un
grand jardin, remplis de fleurs et de plantes diverses.
Emilie n'en croyait
pas ses yeux, Elle avait l'impression d'avoir atterrit dans un autre
monde. Ici tout était multicolore, Et l'odeur des fleurs couvrait
celle de la ville.
Cela
lui rappelait beaucoup de souvenirs, elle avait envie de courir
partout et de se rouler dans l'herbe. Mais ça ne se faisait pas de
faire ça chez des gens qu'on ne connaît pas.
Bien que, en y
regardant de plus près, la maison n'avais pas l'air habitée.
De nature très
curieuse, Emilie ne put s'empêcher d'aller
l'observer de plus près. Les volets étaient fermés, ce qui
l'empêchait de regarder à l'intérieur.
Elle décida alors de
regarder par le hublot de la porte.
Bien que celle-ci
était étonnement petite comparé à la taille de la maison, Emile
dû quand même se mettre sur la pointe des pieds. Elle s'appuya
contre la porte pour plus de facilité, mais celle-ci s'ouvrit
soudainement et la fillette tombât à plat ventre à l'intérieur de
la maison.
En se relevant
Emilie constata que la maison n'avais l'air d'un château que de
l'extérieur. Car ici tout était on ne peut plus rustique. De la
vielle cheminée à feu ouvert aux grosses poutres en bois en passant
par la cuisinière et ses vielles marmites en cuivre.
Il y avait du bazar
partout. Des pots de fleurs accrochés partout dans la maison, des
piles de livres à en toucher le plafond et des tasses de thé
éparpillées un peu partout. Et malgré les 5cm de poussière situé
sur certains meubles, il était évident que cette maison était
habitée.
Emilie repris alors
discrètement la direction de la porte, mais celle-ci se clapa
violemment devant elle.
-"Tes parents
ne t'on jamais apprit que cela ne se faisait pas de rentrer chez les
gens par effraction… dit une voix lente et monotone.
-"Je suis
désolée, dit la petit fille sans oser regarder son interlocuteur
dans les yeux, je ne savais pas que quelqu'un habitait ici, je
croyais la maison abandonnée…"
Elle releva alors la
tête, et là, elle fut plus que surprise. Devant elle se tenait une
magnifique jeune femme, aux longs cheveux blonds.
-"Vous êtes
une princesse? demanda la petite fille sans réfléchir, les yeux
remplis d'étoiles.
-Quoi ?? Dit la
jeune femme étonnée, faut arrêter de rêver ma puce, on n'est pas
dans un conte de fée ici, se moqua t elle.
-Je ne suis pas une
puce, s'énerva Emilie, et de toute évidence, vous n'êtes pas une
princesse, répliqua t elle, vous n'êtes pas assez gentille pour ça…
Exaspérée, la
jeune femme ouvrit la porte et demanda à la petite fille de sortir.
Emilie était bien décidée à le faire, lorsqu'elle aperçu dans la
cour, deux pigeons en train de manger. Soudain, ils redressèrent la
tête et se mirent à fixer la petite fille qui courut se réfugier
dernière la jeune femme.
-"Tu ne vas pas
me dire que tu as peur de malheureux pigeons ?? Soupira la jeune
femme.
-Mais c'est parce
que je suis sûr qu'ils ont été envoyés par la sorcière dresseuse
de pigeons, dit elle en tremblant de peur.
-"La sorcière
dresseuse de pigeons" tu dis! Ne me dit pas que c'est de Madame
Martin dont tu parles??? Rit elle, Ne t'en fait pas, C'est vrai
qu'elle a l'air intimidante de prime abord, mais c'est une femme très
gentille, tu devais aller la voir d'ailleurs, elle pourra t'aider à
rentrer chez toi."
Mais les pigeons
n'étaient pas la seule chose qui retenait Emilie ici. La petite
fille ne voulait pas rentrer chez elle, surtout après être partie
toute seule. Elle avait peur d'affronter son père…
La jeune femme
sentit que quelque chose tracassait la petit Emilie, et après un
long soupir, elle lui permit de rester encore un peu chez elle…
...
Une odeur de
chocolat envahit le salon jusqu'au nez de la petite fille qui sentit
son cœur s'alléger.
-"Tiens, bois
ça, dit calmement la jeune femme, cela te fera du bien."
Emilie regarda le
chocolat chaud avec délectation et hésitation. La jeune femme lui
certifia qu'elle ne l'avait pas empoisonné, et qu'elle ne comptait
pas la faire grossir pour la manger après, de tout façon elle
digérait très mal les petites filles au chocolat! Emilie ria
timidement avant de se jeter sur la boisson chaude.
-"Wouaaaw!!
C'est le meilleur cacao que j'ai jamais bu, s'étonna la petite
fille, c'est une recette de princesse?
-Ahah! Non, je t'ai déjà
dit que je n'étais pas une princesse!
-Pourtant vous vivez dans
un château! Vous êtes une magicienne alors ??
-On peut dire ça,
oui! Mais c'est vrai que cette maison ressemble à un château, il
faut dire qu'elle est très vielle, mon arrière grand-mère y vivait
déjà. Depuis elle il y a toujours eu quelqu'un de la famille dans
cette maison, et aujourd'hui c'est moi.
- Et vous vivez toute
seule ici? S'interrogea la petite fille.
-Oui et fort
heureusement d'ailleurs. Déjà que de t'avoir ici est une vraie
corvée pour moi, tu imagines si je devais me coltiner quelqu'un tous
les jours, dit elle ironiquement.
-Désolée de m'être
imposer, dit tristement Emilie."
La jeune femme
sentit que ses mots avais blessés la petite fille, alors elle
s'assit près d'elle et lui caressa la tête.
-"Il ne faut
pas que tu prennes tout ce que je dis au sérieux tu sais, c'est
juste que je ne suis pas trop du matin, donc je ne suis pas encore
bien réveillée… dit elle un peu embarrassée.
-Du matin vous dites,…
mais il est déjà 13h30! Constata la fillette.
-Oui c'est bien ce
que je dis, répondit la jeune femme encore plus embarrasser d'avoir
à recevoir des leçons d'une petite fille.
Elle se leva, lorsqu'un
bruyant gargouillement d'estomac se fit retentir. Elle se retourna
vers Emilie qui n'osait rien dire. La jeune femme ramassa la tasse de
la fillette et dit:
-"Je suis
Elena, grande magicienne de ce royaume, inventa t elle, et toi
comment te prénommes tu ?
-Emilie… dit elle
gênée."
Elena sembla surprise.
-"Emilie …?
C'est un joli nom, murmura t elle, et bien princesse Emilie, dites
moi? Est-ce que vous aimez les tartes ??
-Oh oui!!! répondit
la petite fille d'un air joyeux.
-Alors c'est partit pour
une tarte, dit elle, mais pour la mériter il faudra me donner un
coup de mains…''
...
Après qu'Emilie aie
faillit mettre le feu à cause de sa maladresse. La princesse et la
magicienne sortirent dans le jardin de derrière pour manger leurs
tartes bien méritées.
La maison était
située en hauteur, et d’où elles étaient on pouvait apercevoir
la ville...
Elena regarda
longuement la petite fille observer l'horizon d'un air mélancolique,
avant de prendre la parole.
- ''Moi non
plus, je n'aime pas trop la ville, et il y a longtemps j'ai même
faillit abandonner cette maison pour partir, dit Elena.
-Et qu'est ce qui
vous a retenu ? Demanda la petite princesse, curieuse.
-Je suis tombée
amoureuse, soupira Elena. La pire erreur de ma vie, dit-elle
ironiquement, je ne te le souhaite pas... ''
Elena sourit gentiment à
la petite fille, comme pour lui faire comprendre qu'elle disait cela
pour rire.
Emilie fixa
longuement Elena. La jeune femme sut que la petite voulait en savoir
plus. Elle lui proposa alors de s’asseoir à coté d'elle.
- ''J'avais
seulement 18 ans, lorsque je me suis retrouvée toute seule dans
cette grande maison, commença à raconter Elena. Cela ne me dérangea
pas plus que ça. J'ai toujours été de nature solitaire.
Ainsi, je vivais
donc ma petite vie tranquille, jusqu'au jour où il arriva ici. Je ne
sais pas si c'était le hasard ou le destin, mais tout comme toi il
était nouveau dans le quartier. Et en cherchant désespérément le
chemin de son appartement il arriva ici.
Il avait 5 ans de
plus que moi, et commençait à peine à travailler. Je me souviens
qu'il était resté sans bouger, en face de moi pendant plusieurs
minutes. Qu'est ce qu'il avait l'air idiot. Il me demanda alors son
chemin et mon nom. J’étais plutôt méfiante, et bien qu'il
insiste je ne répondis qu'à la première question. Alors il partit,
en me jurant qu'il repasserait le lendemain. Sur le moment je ne l'ai
pas cru, mais il est revenu, encore et encore. Presque tous les
jours.
Au début je le
rejetais puis, pour une raison que
j'ignore, j'ai fini par attendre avec impatience chacune de ses
visites.
Les semaines et les
mois passèrent, et sans qu'on s'en rende compte, il s’installa
ici.
Tout comme moi il
n'avait plus personne, et je crois que c'est ça qui nous a
rapproché. On vivait paisiblement dans ce petit monde qui était le
nôtre. Bien sur nous n'étions pas toujours d'accord sur tout !
Il voulait
absolument une famille nombreuse, alors que moi je ne voulais pas
d'enfants... Mais ça, c'était avant que je ne tombe enceinte.
Mes mois de
grossesse furent les plus heureux de ma vie, en dehors du fait que
j'étais de mauvaise humeur pour un rien, pendant que lui paniquait
pour tout. J’attendais une petite fille, et la sentir grandir en
moi était magique. On avais déjà emménager une chambre pour elle
la ou il y à la tour, elle aurait eu une vie de princesse... Mais
tout ne se passa pas comme prévu...
-Pourquoi ? Que
s'est il passé ? Demanda Émilie qui buvait littéralement les
paroles de la jeune femme.
-''Le jour
où le bébé vint au monde, son père et elle disparurent, je ne me
souviens pas comment, dit Elena les larmes aux yeux… Tout est
noir... Mais ce qui est sûr, c'est que je ne les ai plus jamais revu
depuis...''
La petite princesse
ne put retenir ses larmes. Elle n'arrivait même plus à parler
tellement sa gorge était nouée. Elena fut alors prise de remord,
elle s'était laissée emporter dans son récit sans penser aux
sentiments de la petite fille. Elle s’approcha alors d'elle et la
serra très fort dans ses bras.
-''Ne pleure pas
Emilie, sinon tes yeux vont gonfler, dit elle avec un faux sourire.
Tu ne dois pas t'en faire, tout ça s'est passé il y a longtemps.
Parfois j'ai même l'impression que ce n'était qu'un rêve, dit elle
tout bas.''
Elena laissa la
petite Emilie se calmer puis lui posa une question. Elle pensait que
maintenant qu'elle s'était dévoilée à la petite, celle-ci en
ferait peut-être de même.
-''Dit moi
Princesse, dit elle calmement, Pourquoi refuses tu de rentrer chez
toi ? En dehors des pigeons bien sur.''
Emilie reprit son souffle et s’arrêta de sangloter.
Emilie reprit son souffle et s’arrêta de sangloter.
-''C'est à cause de
mon papa, répondit elle, Il a voulu que l'on déménage ici pour son
travail, et ça même si moi je n'en avais pas envie. En plus depuis
qu'on est ici, il ne fait plus attention à moi. Il oublie tout le
temps de venir me chercher à l'école... Avant il était plus gai,
comme ton amoureux...
- '' Et ta
maman où est elle ? ''
Emilie s’apprêtait
à mentir comme elle le faisait à chaque fois qu'on la questionnait
sur ce sujet... Mais cette fois, elle n'y arriva pas...
-''Ma maman,... elle
est morte. Dit-elle les yeux remplis de larmes. Je ne l'ai jamais
connue, car elle est morte à ma naissance. »''
Elena serra la petite
fille encore plus fort dans ses bras.
- ''Je ne sais
même pas à quoi elle ressemble, reprit elle en pleurant. Papa ne me
parle jamais d'elle. Et je vois bien qu'il souffre beaucoup lorsque
je lui pose des questions. Alors j'ai arrêté de demander... Mais
moi elle me manque même si je ne sais rien d'elle, dit-elle. Parfois
papa l'appelle lorsqu'il dort. Je sais que c'est à elle qu'il pense
car il pleure dans ces moments là... Elle s'appelait Eléonore... »''
Elena eut une sorte
de frisson lorsqu'elle entendit ce nom. Et il lui fallut quelques
minutes avant de retrouver ses esprits. Emilie s'était alors
endormie sur elle.
La jeune femme
regarda la petite fille, mais son regard avait quelque chose de
différent. Elle passa alors sa main dans les cheveux de la petite
fille et l’embrassa sur le front...
...
-Emilie !
Emilie tu es là ? Cria un homme.
L'homme fouilla dans
chaque pièce de la grande et vide maison. Pas un meuble,
pas un bibelot n'était là pour l’empêcher de retrouver la
petite. Il n'oublia aucun recoin, et il savait exactement où
regarder, comme si cette maison lui était familière...
L'homme semblait
souffrir énormément à chaque fois qu'il se retrouvait fasse à une
nouvelle pièce vide. Particulièrement lorsqu'il chercha dans la
chambre située dans la tour.
Mais son visage
s'illumina quand il aperçut la petite fille endormie dans le jardin.
-''Emilie !!!
Te voila enfin, dit-il soulagé, j’étais
mort d’inquiétude.''
-Tu ne devrais
pas la réveiller, dit une vielle femme, elle a sûrement eu une
journée riche en émotion.
-Oh Madame Martin
c'est vous ! Dit il surprit, Merci
encore de m'avoir prévenu, je ne sais pas ce que j'aurais fait si je
l'avais perdue... Mais de tous les endroits du quartier, pourquoi est
elle venue ici ? ''
L'homme porta sa fille
dans ses bras pendant que Madame Martin s’approchait.
-''Peut-être
a t elle été attirée ici tout comme toi il y a longtemps. C'est ta
fille après tout... dit elle, Dit moi Damien... Pour qu'elle raison
es tu revenu ici exactement ?''
L'homme fut un peu
surpris, il regarda alors la grande maison, avant
de poser son regard sur sa fille...
- ''Je... je ne
sais pas... bégaya t il, Lorsqu'elle est mor... Lorsqu'elle est
partie... Je n'ai pas eu la force de continuer à vivre dans cette
maison... Tout me rappelait Eléonore...
non... Elena, ah, elle n'a jamais vraiment aimer son prénom... J'ai
donc quitté cet endroit pour pouvoir élever Emilie paisiblement...
Mais plus elle grandissait plus elle me posait des questions sur sa
mère, je n'avais pas le courage de lui répondre. La douleur de son
départ ne m'a jamais vraiment quitté. ''
-Mais Emilie a le droit de
connaître sa mère ? Répondit Madame Martin.
-Oui... c'est pour
cela que je suis revenu... Mais c'était trop dur,
et j'ai préféré ignorer ma propre fille plutôt que d'affronter
mon chagrin. Dit il en serrant la petite, encore endormie, contre
lui.''
Madame Martin posa
une main sur l'épaule de Damien et lui
sourit gentiment.
-''Dites
vous qu'il n'est pas trop tard pour vous rattraper. Emilie vous aime
plus que tout. Mais elle aime aussi sa mère. Ce n'est pas pour rien
qu'elle est venue se réfugier ici. Elle a dû y sentir quelque chose
de familier... Je sais que vous arriverez à surmonter tout ça, dit
la vielle femme.''
Puis elle s'en alla,
pensent qu'il serait plus sage de laisser
Damien et sa fille seuls dans leur ancienne maison...
L'homme s’assit
d'un air fatigué, sa petite fille endormie toujours dans ses bras...
Il regarda longuement le ciel à travers les branches de l'arbre qui
dansaient sous la légère brise.
-''Aaaah, Elena, Que penserais tu de moi si tu me voyais aujourd'hui ? Dit-il doucement. Je suis sur que tu rigolerais, et tu aurais bien raison... A cause de moi, Emilie ne sais rien de toi. Pourtant qu'est ce qu'elle peut te ressembler... ''
-''Aaaah, Elena, Que penserais tu de moi si tu me voyais aujourd'hui ? Dit-il doucement. Je suis sur que tu rigolerais, et tu aurais bien raison... A cause de moi, Emilie ne sais rien de toi. Pourtant qu'est ce qu'elle peut te ressembler... ''
Damien regarda
longuement sa fille, paisiblement endormie.
Soudain, une étrange
brise se leva et vint effleurer la joue de Damien, comme un baiser...
Il fut surprit, puis sourit tendrement tout en regardent la lumière
de fin de journée éclairé la façade de la maison...
Fin.
J'adore ton histoire, elle est émouvante et les personnages sont vraiment attachants *_*
RépondreSupprimerMerci beaucoup, ça me fait plaisirs >3<!!
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