Voici un autre travail que j'ai du faire pour mon cours de scénario! Le thème c'était New-York!
1.
Morgan Connor:
Je
me souviens encore de ce jour, mais surtout de ce lieu ;
Manhattan 43ème rue, l'Hippodrome de Broadway. Enfin, mon rêve va
pouvoir se réaliser! Fini cette vie pourrie dans la brousse et à
moi le succès et la célébrité !
J'ai appris, il y a peu, qu'on y
cherchait de nouveaux talents et que n'importe qui pouvait participer
aux sélections.... Peut être est ce enfin ma chance ?
J'entre alors dans ce gigantesque
bâtiment. Ce fut presque aussi difficile de trouver la salle
d'audition que de m'y retrouver dans cette grande ville qu'est
New-York.
Après avoir demandé mon chemin à un
groupe de magnifiques danseuses, j'arrivais enfin à l'entrée de
cette satanée salle d'audition.
Le stress se faisait ressentir dans
toute la salle... De la pointe de mes chaussures encore pleines de
boues de mon passé, à ma tête de beau gosse qui ne laissait
apparemment pas les filles d'ici indifférentes. Elles avaient toutes
les yeux rivés sur moi. Mais, je finis rapidement par comprendre que
c'était sans doute parce que j’étais le seul garçon à attendre
pour les auditions. C'était peut être un avantage ? Surtout
que beaucoup d'entre elles étaient particulièrement douées…
Mon tour arriva enfin. Je me suis donc
précipité sur la scène, et je me suis présenté, plus stressé
que jamais.
J’eus à peine le temps de terminer
qu'une femme m’interrompit ! Elle se faisait appeler
« Madame » en français. Allez savoir pourquoi ?
C'était une femme assez petite, la cinquantaine, un visage dure,
bien visible malgré ses lunettes.
" -Je t’arrête tout de
suite jeune homme, dit elle d'un ton sec, Ici ce sont des auditions
de chant. Je suis navrée pour toi mais je crois que tu as attendu
pour rien!
-Oui, je suis au courant, dis-je un peu
étonné, C'est pour ça que je suis ici ! "
Elle se mit à ricaner.
" - Toi ! Chanteur ? Écoute jeune homme, j'ai au moins une centaine de filles avec de belle voix et un physique qui me permettrait de faire salle comble tout les soirs. Alors dis moi, pourquoi irai je m’encombrer d'un maigrichon efféminé tel que toi ? "
Plusieurs personnes se mirent à rire
face à cet argument, ce qui ne me plut guère. Je me suis alors
avancé sur le devant de la scène, j'ai pris une grande respiration
et me suis mis à chanter. Je ne sais pas si ma voix couvrit les cris
ou si les gens arrêtèrent de rire, j'eu néanmoins l'impression que
seule celle-ci retentissait dans la salle.
Lorsque j'eus fini, le silence régnait
dans la salle... Quand soudain, Madame prit la parole.
" -Je doit avouer que je suis
assez impressionnée, dit elle en montant sur la scène et en
s'approchant de moi, Il est rare de trouver des voix comme la tienne,
et ce serait une grande perte pour moi si je te laissais t'en
aller... Mais je reste sur ma position, un homme ne peut pas attirer
autant de spectateurs qu'une femme. Je suis connue pour présenter de
belles colombes, et non de jeunes coqs ! "
Soudain, elle attrapa mon visage entre
ses mains et le fit bouger dans tout les sens comme si elle
m'examinait. Cela me fit faire des grimaces horribles tellement elle
serrait !
Lorsqu'elle fini par me lâcher elle me
demanda :
" -Chanter, est ce vraiment la
seule chose que tu veux faire de ta vie ? C'est assez inhabituel
pour un homme ? Dit-elle calmement. Tout comme ta voix…
-Oui, c'est ce que j'ai toujours voulu
faire depuis que je suis enfant ! Et je ne veux rien faire
d'autre. Dis-je d'un ton assuré.
Elle s'approcha alors de moi et me
regarda dans les yeux.
-Et qu'es tu prêt à faire pour
pouvoir monter sur cette scène ?
-N'importe quoi ! "
Elle se mit alors à sourire, puis
s’éloigna lentement avant de demander à tout le monde de partir.
C'était la fin d'un rêve pour toutes ces jeunes filles, et le début
pour moi... Enfin, c'est ce que je croyais à ce moment là…
2.
Thomas Powell :
"-Quoi ?
Non il n'est pas question que je porte ça !! C'est encore pire
que la dernière fois ! Dis-je en colère.
-Écoute
mon jeune ami ! me répondit Madame d'un ton autoritaire, On
avait conclu un marché, J’acceptais de te prendre comme chanteur,
mais en échange, tu devenais une chanteuse. Avec ta voix et ton
physique c'est parfait, et comme ça moi je ne tâche pas ma
réputation ! Surtout que tes premières représentations
ont été un véritable succès, ce serait dommage d'abandonner !"
Elle
soupira longtemps avant de faire mine de partir.
" -Le
jour de l'audition tu disais être prêt à tout mais peut être que
ce n'était qu'un mensonge... Je vais devoir trouver quelqu'un
d'autre..."
J'attrapai
alors la robe en râlant…
"-D'accord,
je la mettrai. Mais laissez moi rester comme ça au moins pour les
répétitions ?
-Pffff,
Monsieur n'est là que depuis quelques semaines et monsieur nous fait
déjà des caprices de Diva."
Elle
soupira de nouveau, puis accepta. Les répétitions ont reprit comme
d' habitude.
Soudain
un grand bruit se fit retentir dans les coulisses ! Et une
dispute éclata !
Il
y en avait souvent entre les techniciens. En fait il y avait un
groupe de racistes parmi eux. Et évidement, pour ne rien arranger,
il y avait aussi un
afro américain.
Il
s'appelait Thomas. Un homme calme, simple, qui voulait juste faire
son boulot sans se faire remarquer!
D’habitude,
ils ne faisaient que lui lancer quelques insultes ou le pousser, mais
là, ça commençait à tourner en bagarre et Thomas ne faisait rien
pour se défendre. J'ai donc, sans réfléchir, décidé
d'intervenir.
" -Ça
suffit, dis-je un peu hésitant car mes adversaires faisaient deux
fois ma taille, en hauteur et en largeur... C'est bon, vous vous êtes
bien défoulés alors maintenant arrêtez.
-Pourquoi ?
Tu es sa petite copine ? Dirent-ils en ricanant. Tu n'as rien à
voir là dedans, alors tu dégages si tu ne veux pas que j’écrase
ton petit minois sur le mur.
-Faites
ça à ma vedette et vous êtes renvoyés ! Dit Madame d'un ton
autoritaire, Vous savez pertinemment que je ne tolère pas ce genre
de comportement dans cet établissement. Alors déguerpissez, et que
ça ne se reproduise plus. Quand à toi Morgan, tu peux faire une
pause. "
Les
gros bras partirent en râlant, je soupirai un grand coup, puis aidai
Thomas à se relever.
" -Désolé,
dis-je, j’étais venu t'aider et au final c'est moi qui ai eu
besoin d'aide.
-C'est
l'intention qui compte, merci beaucoup en tout cas, me dit il avant
de partir.
-Attends,
criais-je, J'aimerais savoir, pourquoi n'as tu rien fais pour te
défendre ?
-Si
j'avais répondu, leur colère aurait été bien plus grande, dit il
après un petit moment de silence. Et puis tu as vu la taille qu'ils
font, je préfère attendre qu'ils se lassent plutôt que de me
mesurer à eux... "
Je
dois avouer que sa réponse m'étonna un peu, à un tel point que je
me mis à rire sans aucune raison particulière. Et le plus
surprenant c'est que Thomas se mis à rire également.
Ce
qui est sur, c'est que ce n'est pas le dernier fou rire qu'on se
prendra tout les deux. Avoir un bon ami dans ce monde féminin,
c'était ce qu'il pouvait m'arriver de mieux.
Lors
de nos temps libre, on se promenait dans Broadway, passant d'un
théâtre à l'autre, d'un bar à l'autre.
Ce
qui est bien avec Broadway, c'est qu'on a l'impression de vivre dans
un autre monde, dans un autre temps. Les fêtes commencent tôt et se
terminent tard, parfois vers 5h du matin. La journée, on ne fait
que tuer le temps jusqu'à ce que la nuit revienne, surtout lorsque,
comme moi, on y travaille...
Il y a de tout à Broadway, des pauvres qui viennent parfois dépenser leur paye de la journée, des riches, des mafieux, et même des flics ! Tous laissent leur identité en dehors de Broadway, pour faire la fête ensemble ! Ici il n'y a pas de crimes, pas de vols. Et malgré la prohibition, l'alcool coule à flot.
Il y a de tout à Broadway, des pauvres qui viennent parfois dépenser leur paye de la journée, des riches, des mafieux, et même des flics ! Tous laissent leur identité en dehors de Broadway, pour faire la fête ensemble ! Ici il n'y a pas de crimes, pas de vols. Et malgré la prohibition, l'alcool coule à flot.
Et
si comme moi, vous y passer toutes vos journées, que vous y vivez,
vous risquez de perdre toute notion de réalité ! Oubliant les
tracas de ce monde !
Thomas,
lui, ne travaille pas 24h/24h ici. En fait il n'est là que 4 jours
sur 7 et le reste du temps il part pour rejoindre sa femme et sa
fille.
Il
m'a souvent mis en garde sur les effets négatifs de Broadway, mais
je ne m'en fais pas, je sais que j'ai la tête bien sur les épaules,
et que je ne me laisserai pas rattraper par mon succès.
3.
Alice :
Un
jour, avec Thomas, on avait décidé d'aller voir un spectacle de
magie qui ce déroulait dans une salle de la 42éme rue.
L'illusionniste
était plutôt doué, j'en conviens. Mais ce qui attira le plus mon
attention c'était son assistante, Alice. Elle était mignonne,
petite, surtout très maladroite. On pouvait lire sur son visage
combien elle était nerveuse sur scène. Et malheureusement, cela la
faisait trébucher, mais aussi renverser les accessoires et marcher
sur la cape de son partenaire. Autant dire que ça ressemblait plus à
un show comique qu'à un spectacle de magie.
Tous
les vendredis, je forçais Thomas à m'accompagner à ce spectacle.
Un jour, il en eut tellement marre qu'il l'invita à l'une de nos
sorties pour me la présenter.
Elle
m'avait déjà vu en représentation. Bien qu'elle ne fut pas le
lien. Il faut dire que j'étais plutôt bien déguisé.
Elle
disait être l'une de mes plus grandes fans et d'être chaque fois de
plus en plus impressionnée par mes représentations !
Serait-elle toujours du même avis si elle savait que c'était moi ?
Thomas
décida alors de partir pour nous laisser en tête à tête. Il vint
alors près de moi et me chuchota à l'oreille :
" -Surtout
ne la lâche pas, car je ne pense pas que tu en trouveras une autre
qui t'aimera en tant qu'homme et en tant que femme. "
Je
le regardai d'un air un peu vexé, puis il partit en rigolant juste
après nous avoir salués.
Ce
ne fut pas la seule soirée que je passai en compagnie d'Alice. Et je
peux dire que cette fille n'est pas drôle que sur scène. J'adorais
passer du temps avec elle et l'on s'est d’ailleurs assez vite
rapprochés. Travaillant et vivant tous les deux à Broadway, il
était assez facile de se voir.
Bizarrement,
malgré tout ça, nous parlions très peu de nous! Evidement j'ai
fini pas lui avouer que j'étais la chanteuse qu'elle aimait tant. Ce
qui l'a rendu plutôt heureuse en fait!
Un
jour, elle me demanda pour quel raison je voulais tant chanter, au
point de me travestir…
" Je
crois que c'est à cause de ma mère, dis-je calmement, Elle ne
disait jamais rien à la maison, c'était mon père qui décidait de
tout. Il était très strict, maman disait que la guerre l'avait
beaucoup changé. Qu'avent, il n'était pas comme ça. Lui il me
traitait de bon à rien.
A
cette époque, je venais d'entrer dans la chorale de l'église, comme
tous les enfants du village. Tout le monde était impressionné.
J’étais félicité, envier par beaucoup de gens et de familles.
Tout ça grâce a ma "voix de fillette" comme disait les
autres enfants. Et ces moments était les seuls où je voyais ma mère
sourire grâce à moi. Même si mon père me disait que cela ne me
mènerait nulle part, je voulais réussir, pour ma mère... J'ai même
travaillé dure pour ne pas perd cette voix si particulière en
grandissent.
Et
finalement c'est chose fait. J'ai réussi!
-Mais
tu n'as jamais eu envie de faire autre chose ? Pour toi ? Me
dit-elle d'un air triste.
-Ne
t'en fais pas, je le fais pour moi, j'aime chanter, avoir des gens
qui hurlent mon nom, dit-je en imitant une foule en délire avant de
rigoler. Et puis, je n'ai pas besoin de vouloir faire autre chose !
Ce n'est pas comme si on pouvait fermer Broadway, Il y aura toujours
des gens pour venir me voir, Au pire toi tu viendras me voir ?
-
Pour toujours s'il le faut, me dit elle en me souriant."
Puis
je l'embrassai tout en essayant de me convaincre que je pourrais
chanter tout ma vie, et que je n'avais pas besoin de savoir faire
autre chose. Ma célébrité ne fait que commencer, je ne vois pas
pourquoi elle s’arrêterait en si bon chemin...
4.
MorganE :
Cela
fait maintenant quelques années que je travaille à l'hippodrome
pour Madame. Et sans vouloir me vanter, on peut dire que si les gens
viennent à Broadway pour un spectacle, c'est pour le mien ! On
parle de mon talent dans tout Manhattan et même dans tout New-York.
Je suis la voix d'or de l’Hippodrome.
La présence de fans masculins ne me gène plus maintenant, s'ils sont assez stupides pour croire que je suis une femme, ça n'a aucune importance, tant qu'ils dépensent leur argent.
La présence de fans masculins ne me gène plus maintenant, s'ils sont assez stupides pour croire que je suis une femme, ça n'a aucune importance, tant qu'ils dépensent leur argent.
Ce
fut encore une longue journée aujourd’hui, surtout qu'en plus de
me produire sur scène je dois aussi jouer la comédie en public, me
mélanger à la foule mais sans jamais quitter mon rôle. C'est
épuisant, mais j'aime la célébrité.
Un
jour, en rentrant chez moi, j'ai croisé Thomas. Ça devait bien
faire un an que je ne l'avais pas vu.
" -Hey
Thomas, criais-je, comment ça va ? Ça fait un moment qu'on ne
s'est pas vu !
-Salut, dit il avec une petite voix. Oui c'est vrai, mais il faut dire que tu es très occupé avec ta cote de popularité qui monte en flèche. Et Alice, ça va ? Elle n'est pas trop jalouse de tous ces hommes qui te courent après, dit-il ironiquement.
-Salut, dit il avec une petite voix. Oui c'est vrai, mais il faut dire que tu es très occupé avec ta cote de popularité qui monte en flèche. Et Alice, ça va ? Elle n'est pas trop jalouse de tous ces hommes qui te courent après, dit-il ironiquement.
-Oh
Alice, ça fait bien longtemps que je ne suis plus avec elle, dis-je,
Elle me reprochait de ne jamais venir la voir, et moi je lui
reprochais de venir me voir trop souvent. Avec ma nouvelle célébrité
à gérer, je n'avais plus de temps pour elle, alors on en est resté
là ! Le boulot d'abord, rigolais-je.
-Il
n'y a pas que ça dans la vie tu sais. Le succès ne te suivra pas
toujours. Un jour tout ça prendra fin, dit il sur un ton grave,
Alice et même moi, on aurait pu être là pour toi quand tout ça
arrivera... Seulement tu as préféré monter cette pente tout seul.
J'espère juste que ta chute ne sera pas trop douloureuse...
-Il
n'y aura jamais de chute, je resterai toujours en haut, la foule
m'adore, dis-je avec assurance.
-Si
tu le dit,... j’espère que tu a raison, me dit-il avant de
partir. "
Je
sais que tout ça ne s’arrêtera jamais, parce que si ça
s’arrêtait, qu'est ce que je ferais ? Chanter est la seule
chose que je sache faire...
5.
L'inconnu :
Malheureusement
Thomas finit par avoir raison. La popularité de Broadway commença à
s'estomper,
ainsi que la mienne. En 29, il y eut la crise, ce qui empêcha les
gens de venir faire la fête, même si certains d'entre nous
continuaient à se produire sur scène.
Moi
d'ailleurs, pendant plusieurs années encore, je me suis produit à
droite à gauche. Dans des bars remplis d'ivrognes dépressifs. J'en
faisais également partie. Et pour ceux qui savaient en mettre le
prix j'offrais d'autres services. J'acceptais tout, et je prenais
également tout ce qui pouvait me donner l'impression d'être
toujours au sommet, alors qu'en fait j'avais déjà touché le fond.
Je
n'était plus qu'un inconnu, perdu au milieu des bars, déambulant
comme un fantôme dans les rues de Manhattan...
Finalement,
la chute eut bien lieu, et elle fut douloureuse. Surtout lorsque
l'hippodrome fut détruit, en 1939, la même année que le début de
la guerre...
6.
Morgan Powell :
Avant
de partir sur les champs de bataille, on doit tous aller à la
"visite médicale", pour voir si on est apte à se battre.
Ils devraient plutôt faire passer des tests pour voir si on est apte
à allez se faire tuer... Je serais sur d'être admis.
Thomas
était là aussi, mais il ne m'a pas reconnu, il faut dire que je
n'étais plus que l'ombre de moi-même.
Pendant
mes examens, j'observais Thomas. Je me disant que sa femme et sa
fille devaient être tristes de le voir partir, sans savoir s'il
reviendrait un jour... Elle doit d'ailleurs être grande sa fille
maintenant... Je ne sais même pas comment elle s'appelle, en fait,
je me rends compte que je ne sais pas grand chose sur lui...
A
t il toujours voulu travailler comme technicien? Ça m'étonnerait...
Il avait sûrement des rêves, des envies, des projets d'avenir…
Cette guerre va sans doute mettre un terme à tout ça...
Une
fois les examens fini, je sortis, déçu... J’avais été recalé...
Je
suis inapte au combat à cause d'un problème cardiaque et d'une
santé fragile. Ah ah, il ne manquait plus que ça. Je ne suis même
pas capable d'aller mourir pour mon pays. Mon père avais raison, je
suis vraiment un bon à rien.
Thomas
avais été jugé apte lui. C'est injuste, pourquoi est-ce les braves
gens qui doivent mourir alors que les rejets de la société ont
droit à une vie paisible ?
Je
me souviens encore très bien de ce que j'ai fait ce jour là...
Lorsque Thomas entra dans la cabine pour se changer, laissant son
dossier sur une chaise juste devant. Je ne sais pas trop si je l'ai
fait pour lui, ou pour moi, pour me donner bonne conscience, mais il
faillait que je le fasse. J'ai donc échangé nos dossiers !
Je
ne pensais pas que cela fonctionnerais jusqu’à ce que je me
retrouve dans un convoi militaire.
Peu
importe la destination. Peu importe si au final je meurs. Au moins,
pour une fois dans ma vie, j'aurais fait quelque chose pour une autre
personne que moi même.
Je
n'aurai pas l'impression de mourir en bon à rien...
Fin.
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